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Les drones au service de l’agriculture

07 juin 2021 Le 360

Le recours aux drones dans l’agriculture réduit considérablement le temps et le coût de traitement. Il permet aussi une création d’emplois.

Alors que l’agriculture évolue dans le monde, le Maroc prend le train en marche et s'oriente progressivement vers une agriculture digitale et de précision. Objectif: analyser les parcelles pour mieux tenir compte de leurs différences. Pour ce faire, l’agriculture digitale fait appel aux outils technologiques pour aider l’agriculteur à prendre les meilleures décisions possibles pour une agriculture raisonnée. 

Parmi ces outils technologiques, le drone, dont l’utilisation commence à se développer dans le Royaume. Dans cet univers, la société MISE (Moroccan Industry Services & Engineering) se distingue, tant elle est investie dans le développement de plusieurs projets depuis la phase conceptuelle à la livraison finale. Son dernier né: le drone marocain MASD-M6.

"Le drone a l’avantage de traiter les cultures et parcelles à accès difficiles comme le riz, la canne à sucre, le maïs, le colza, le tournesol…", explique l’ingénieur et docteur en aérospatiale, Abbes Kailil, porteur du projet du drone marocain, dans les colonnes de La Vie Éco. D’après cet expert, le recours aux drones réduit considérablement le temps et le coût de traitement. 

Cette technologie réduit aussi la consommation en eau en se basant sur la technologie bas volume. Concrètement, le drone pourrait utiliser jusqu’à 20 fois moins d’eau par rapport à un traitement phytosanitaire classique. Autre aspect attrayant des drones: l’accès immédiat à la parcelle pour le traitement des grandes cultures après la chute des pluies et après irrigations, surtout au niveau des sols profonds et argileux. 

D’après Abbes Kailil, cité par La Vie Éco, "la vitesse du drone permet de traiter pour les grandes cultures entre 10 et 12 ha par heure, soit un potentiel de 100 ha /jour/drone. À titre de comparaison, les traitements par tracteur dépassent rarement les 15-20 ha /jour. Ces délais entraînent des retards dans l’exécution des traitements qui impactent négativement les rendements". Et d’ajouter que le drone "fonctionne de manière autonome et avec une quantité minimale d’eau, ce qui permet la protection des sols et donc de l’environnement et des personnes". 

Selon l’hebdomadaire, le traitement de 10% de la superficie agricole marocaine par drone devrait permettre d’économiser l’équivalent du besoin annuel d’une ville de 70.000 habitants, avec une consommation moyenne de 15 litres/jour/habitant. Sans oublier l’impact sur la création d’emplois, puisqu’avec la même hypothèse, près de 2.600 emplois directs pourraient être créés (pilotes, techniciens …) et plusieurs autres indirects.

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