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Textile-habillement : les 4 chantiers pour un repositionnement du secteur

11 février 2022 Le Matin

Le textile-habillement marocain est promis à de belles années de croissance.

La task-force dédiée à l’accompagnement des projets d’investissement dans le secteur du textile-habillement attise l’intérêt des opérateurs locaux et des capitaux étrangers. Cette structure, relevant du département de l’Industrie, a retenu à date d’aujourd’hui 94 projets pesant plus de 2,93 milliards de dirhams. Leur mise sur rail devrait ainsi générer quelque 10.873 emplois supplémentaires dans le secteur et un chiffre d’affaires local de 2,78 milliards de dirhams, en plus d’un CA à l’export additionnel de 3,36 milliards. Le fast fashion arrive en tête des branches attirant ces investissements (41%), suivi du textile à usage technique (36%) et d’autres filières dont le vinyle, la maille et le textile de maison. Sans surprise, la répartition régionale de ces projets fait ressortir Casablanca en première position, devant Rabat, Salé, Kénitra et Settat. «La task-force, dont la mission est l’accompagnement des projets d’investissements en amont et en aval du secteur, suscite un engouement sans précédent chez les investisseurs locaux, mais aussi auprès des capitaux étrangers qui souhaitent surtout investir dans l’amont de la filière», relève Rachid Bahi qui représentait le département de l’Industrie lors d’une table ronde virtuelle organisée le 9 février par la CGEM en partenariat avec l’Association marocaine du textile et de l’habillement (Amith) autour du thème «Textile : passer de la fabrication à l'industrie durable».

Pour les cinq prochaines années, la task-force du ministère entend accompagner le secteur à travers quatre chantiers stratégiques. D’abord, le renforcement de l’accès des entreprises locales à la commande publique. Ensuite, la diversification des donneurs d’ordre en multipliant les missions de prospection sur de nouveaux marchés comme l’Amérique et l’Europe du Nord. Puis, l’assistance technique des projets d’investissement et enfin la normalisation. Ces différents paramètres devraient permettre au Maroc de s’assurer un nouveau positionnement sur la carte mondiale du textile et profiter des opportunités qu’offre le processus de reconfiguration des chaînes de valeurs mondiales suite à la crise sanitaire.

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