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Aviculture : Le secteur se fait plumer
18 octobre 2022 La vie eco
Plusieurs aviculteurs ont définitivement cessé leurs activités. Une hausse des prix de la viande de volaille et des œufs est constatée depuis août dernier. Les charges liées à l’alimentation représentent jusqu’à 85% du coût de revient, contre 65% auparavant.
La filière avicole a du mal à se redresser après le passage tumultueux de la période Covid. A peine a-t-elle commencé à voir le bout du tunnel que la guerre entre l’Ukraine et la Russie est venue empirer une situation déjà fragile. A la forte baisse de la demande en raison de la fermeture des frontières, des restrictions sanitaires, de l’arrêt total ou partiel du secteur de l’hôtellerie et de la restauration, s’est ajouté le recul des prix de vente à cause justement du manque de débouchés des quantités importantes produites. D’autres variables ont amplifié cette situation qualifiée d’inédite, telles que le renchérissement des prix des aliments composés, les répercussions de la sécheresse, l’augmentation du coût du transport et aussi la hausse du taux de change du dollar.
Dans ce contexte, «plusieurs aviculteurs ont en partie ou même définitivement cessé leurs activités avec des conséquences financières lourdes. Tous ces facteurs ont entraîné une perturbation des mécanismes de l’offre et de la demande sur le marché», se désole Youssef Alaoui, président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA). A noter, cependant, que malgré cette conjoncture défavorable, aucun souci d’approvisionnement n’a été enregistré. Le marché a toujours été ravitaillé en produits avicoles (œufs et volailles), au détriment du revenu de l’éleveur.
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