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Industrie automobile : Les phosphates pour négocier le virage de l’électrique
07 septembre 2022 Lepatron
Fin juillet, le ministre de l’industrie annonçait, dans un entretien à l’agence Reuters, que le Maroc négocie l’installation, d’ici la fin de l’année, une gigafactory de batteries pour véhicules électriques.
Depuis, les spéculations sur l’identité de l’opérateur, en pourparlers avec le département de Ryad Mezzour, vont bon train. Trois semaines plus tard, le ministre, tout en gardant le suspens sur l’identité de ses interlocuteurs, a souligné qu’il y en a plusieurs et précisé qu’il s’agit d’un investissement de l’ordre de 2 milliards d’euros avec plusieurs lignes de production.
En combinant la terminologie utilisée et l’ordre de grandeur de l’investissement annoncé, certains spécialistes du domaine estiment la production annuelle de la future usine à environ un demi-million de batteries par an, à l’image de la gigafactory de 2 milliards de dollars installée par Tesla à Shanghai, en Chine. Pour ceux qui en doutent encore, le Royaume avec une capacité de production installée de l’ordre de 700 000 véhicules par an (et projetée de 1 million de voitures) est bel et bien en passe de négocier le virage de la voiture électrique. Pour reprendre les termes du ministre, «ce n’est pas un choix, mais une contrainte imposée par l’évolution du secteur». L’Union européenne représente 90% des débouchés de l’industrie automobile marocaine et les deux modèles de voitures les plus vendus en Europe -la Peugeot 208 et la Dacia Sandero de Renault- sont fabriqués au Royaume. Or, plusieurs pays du vieux continent ont décidé de basculer vers le tout électrique en 2035.
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