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Macroéconomie : La reprise économique mise à rude épreuve

25 juillet 2022 La vie eco

La banque mondiale prévoit un taux de croissance de 1,3% en cette année et de 4,3% en 2023. Augmenter le taux directeur serait une mesure qui alimenterait les vents contraires stagflationnistes.

Le Maroc subit une nouvelle fois l’impact d’une série de chocs négatifs. C’est le constat principal qui ressort du dernier rapport de la Banque mondiale concernant le suivi de la situation économique au Maroc, intitulé «La reprise économique tourne à sec». En effet, en plus du début exceptionnellement sec de la campagne agricole, le Maroc a fait les frais du ralentissement de l’économie mondiale et une hausse des prix internationaux des produits de base.

Pour ne rien arranger, ces éléments se sont fortement intensifiés après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Il est important de noter que ces chocs se sont renforcés mutuellement, étant donné qu’avec la sécheresse, le Maroc devrait importer des volumes plus importants de céréales à des prix sensiblement plus élevés, et ce, en raison de la guerre. D’ailleurs, la Banque mondiale prévoit une mauvaise récolte pour cette année, et donc une décélération de l’économie marocaine. Ce qui devrait situer le taux de croissance à 1,3%. Il sera suivi d’une expansion de 4,3 % en 2023 à mesure que la production agricole se normalise et que les chocs mondiaux commencent à s’atténuer.

Pourtant, la croissance économique était bien lancée en 2021, année pendant laquelle le Maroc a réalisé un taux de croissance de 7,9%. Même si l’on considère qu’il s’agit d’un effet rattrapage, il n’en reste pas moins que le Maroc a surpassé ses pairs régionaux et récupéré les pertes de production subies au cours de 2020, période de pandémie. Ce rebond a été soutenu par une saison agricole exceptionnelle, des exportations manufacturières et agroalimentaires solides et la reprise de la demande intérieure, tirée, en partie, par une campagne de vaccination réussie, des politiques macroéconomiques favorables et des niveaux record des transferts des MRE.

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