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04 juillet 2022 La vie eco
Les éleveurs ont évité de répercuter la totalité du coût de production du bétail. Les prix sont plus élevés dans les garages et autres locaux ou lieux de vente à l’intérieur des villes.
Les prix du mouton du sacrifice sont jugés élevés, voire exorbitants dans certains lieux de vente. Alors que l’offre est abondante par rapport à la demande, les prix ne devraient pas augmenter selon la fameuse loi de l’offre et de la demande. Visiblement, cette fois il n’en est rien. Comme l’ensemble des produits alimentaires et autres ont connu une envolée des prix, par conséquence directe des effets de la crise russo-ukrainienne, ou par opportunisme, les prix du mouton ont suivi la même tendance. Il fallait s’y attendre quand même, ne serait-ce qu’au vu des conditions climatiques par lesquelles est passé le Maroc ces deux dernières années. En effet, la sécheresse qu’a connue le pays l’année précédente, exacerbée davantage en cette année, a mis les éleveurs dans une situation d’inconfort vis-à-vis de leur bétail, au point que pendant le début de cette année, les prix ont affiché des baisses considérables. Et pour cause, les éleveurs cherchaient à se «débarrasser» de leurs bêtes, ne trouvant plus de quoi les entretenir. A ces conditions pour le moins favorables, s’est ajoutée cette guerre entre la Russie et l’Ukraine qui a propulsé les prix des aliments du bétail à des niveaux jamais atteints auparavant. Heureusement que l’Etat a mené un plan de sauvetage auprès des éleveurs, entre autres, en mobilisant une enveloppe budgétaire consacrée à la subvention de l’orge, produit essentiel à l’alimentation du bétail.
A côté de cela, des précipitations pluviométriques ont permis d’améliorer le parcours végétal et donc la nourriture du bétail. Et le résultat est une amélioration de l’état de santé du bétail, et de la situation des éleveurs. Cela n’a évidemment pas été sans prix. En effet, M’hammed Karimine, président de la Fiviar, explique que cette situation a engendré une hausse remarquable du coût de la production, allant jusqu’à 30% par tête. Cela, en raison évidemment de la progression fulgurante des coûts des aliments destinés au bétail et importés de l’étranger dont notamment le maïs et l’orge dont le prix a plus que doublé pendant des périodes de cette année.
Cet alourdissement du coût de production n’a pas été répercuté entièrement sur le prix de vente sur le marché, l’éleveur préférant comprimer sa marge plutôt que de faire subir des perturbations dans un marché qui était déjà assez instable. D’ailleurs, les prix au kilo n’ont pas subi de changements significatifs dans les boucheries, si ce n’est reprendre leur niveau normatif.
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